Aline, thé où ? Chroniques en mouvement

Marathon du Mont Blanc

3 min

Cette année j'ai coché le Marathon du Mont Blanc comme mon objectif sportif principal. Je me suis inscrite au tirage au sort avec des étoiles dans les yeux. J'avais envie d'un objectif un peu plus relevé que l'an passé. Mes réalisations 2023 m'ont donné confiance, je suis vraiment satisfaite de cette année.

Peu avant la course je me disais que je n'ai jamais connu d'abandon là où certain les enchaîne. Serait-ce le moment pour moi ? Ce n'est pas bon d'avoir ces idées avant une course. Les étoiles sont parties depuis un moment déjà. Je dirai depuis fin janvier et ma blessure. Pas quelque chose de trop gros mais assez pour diminuer l'entraînement pendant un mois. Un grain de sable dans l'engrenage qui te fais douter. J'ai l'impression d'avoir vécu les entraînements un peu vidé, quelque chose est parti en moi.

Deux semaines avant l'échéance des maux de tête s'empare de moi. Je ne dors pas. Pas sans médicament contre les céphalées que je dois renouveler au milieu de la nuit lorsque le premier a terminé de faire effet. Céphalée de tension, les muscles du cou et des épaules sont tendus affectant les nerfs du crâne. Et comme les planètes ont décidé de s'aligner la jour de la course tombe le pire jour de mon cycle menstruel. En voici des raisons d'échouer avant même d'avoir commencé. J'ai porté ma croix pendant une bonne partie de la course, à me demander ce que je faisais là à souffrir autant. C'est très bizarre de choisir un événement, de payer pour y assister, de s'entraîner plusieurs mois pour un objectif, tout ça pour se demander qu'est-ce qu'on peut bien faire dans cette galère ! Je peux le dire, sans ma soeur au deuxième ravitaillement je ne suis pas certaine que je serai allée au bout. J'ai eu beaucoup d'émotions quand je l'ai vu, c'est une chose difficilement explicable. Quand tu viens pour encourager, que tu ne vois la personne que une, deux minutes alors que tu attends je ne sais combien de temps. Tout le monde ne le fait pas. Tu arrives au ravitaillement et les bénévoles sont également là. Ils ne te posent pas la question si tu abandonnes. Tu es là pour aller au bout. Alors je suis allée au bout. Si il y a une leçon de mon Marathon du Mont Blanc c'est que je ne suis pas quelqu'un qui abandonne dans la difficulté.

La question maintenant est de retrouver des étoiles dans les yeux. D'avoir des objectifs qui te prennent les tripes. De faire corps avec eux.

Je n'ai pas abandonné mais je suis arrivée sur la ligne d'arrivée hors délais de 10 minutes. Je n'ai plus peur des barrières horaires. J'ai appris et j'ai encore à apprendre. J'ai planté de nouvelles graines et je vais leur laisser le temps de grandir en moi.


Tu peux aussi commenter en m'écrivant un petit mail 📫