Pourquoi un ordinateur sans internet n'est plus un ordinateur ? Qui allume son ordinateur sans connexion ? Pourtant ils sont indépendants. Le premier est venu au monde bien avant le second. J'écris ici déconnecté. Je n'ai besoin que d'un éditeur de texte, je visualise le rendu en local, c'est à dire que la machine suffit à elle seule. Et c'est reposant. Qu'est-ce que c'est reposant. Comme si j'avais réduit un bruit ambiant. En usage personnel j'ai internet via mon téléphone et je partage la connexion avec la machine. C'est à dire que là, confortablement installée, si je veux remettre du bruit, je dois préalablement partir à la recherche de mon téléphone. J'aime utiliser le mot machine. En cours je l'utilise souvent, aussi cette année je me suis demandée si ceci est tout à fait normal ou si je passe pour une vieille. Lors de mes premières années d'études je téléchargais les sites internet, les documentations, les articles afin de pouvoir les consulter hors-connexion. C'est un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître. Une seconde de déconnexion et c'est aujourd'hui la fin du monde. C'est pourtant si reposant.

Je n'aime pas cette expression, développement personnel. Ce n'est pas joli, c'est galvaudé, c'est marketting. Je préfère lifehacking. Je n'ai pas trouvé de mot québequois, eux qui savent si bien nommer les choses. Qu'est-ce qu'on veut exprimer ? Prenons un dictionnaire. Un dictionnaire papier. Essayez. C'est une expérience vraiment agréable. On saisit l'objet, on feuillette, en cherchant le mot d'autres nous interpellent. Au lieu d'être envahit de publicités, d'allégation à nous connecter, à accepter d'être un produit, nous sommes attirés vers des mots pures et simples. En lisant la définition on peut être amené à en rechercher d'autres. Notre esprit est éveillé, nos yeux sont en mouvement.