Traversée de la Chartreuse, de gare à gare, Chambéry -> Grenoble.
Voici ma dernière aventure, une randonnée itinérante pour traverser le massif de la Chartreuse, départ Chambéry, arrivée Grenoble. En quatre étape. Pour ma première randonnée en itinérance j'ai choisi de dormir en confort alternant hôtel (Chambéry et Grenoble), camping et gîte de groupe. Ceci a son importance car je dois alors redescendre chaque jour dans la vallée, ce qui explique mon découpage en quatre étapes alors qu'internet le fait plutôt sur trois. Voulant profiter pleinement de mon séjour en Chartreuse j'ai ajouté une journée de randonnée sans sac me permettant de récupérer de ma première journée et d'y aller progressivement dans l'effort. C'est également l'occasion de réaliser un parcours moins roulant en me rendant au mont Granier.
Je ne vais pas faire un récit jour après jour, heure après heure, que je ne trouve pas vraiment intéressant. Je l'ai découpé en plusieurs thèmes.
Observer
La randonnée c'est ralentir, c'est observer. À courir les sentiers je ne profite pas vraiment des paysages, du temps. Je voulais vraiment profiter d'être là. Dans le silence de mes pas voici ce qui s'est ouvert à moi :
Vigilance
Évidemment je suis rentrée avec bleus et écorchures :smile:.
Photo 1 lors de la visite du mont Granier, la montée me semble un peu périlleuse dans l'autre sens je décide alors de descendre d'un autre côté. Je croise alors quelques personnes qui me demandent avec étonnement et inquiétude si je suis bien entrain de descendre de ce côté :sweat_smile:. Ça se fait finalement assez bien mais heureusement que c'est le jour où je n'ai pas le sac! Je découvre alors que les chemins de randonnées sont classés selon un niveau de difficulté. On peut le voir avec des indications T1, T2, T3, T4 sur les cartes.
Photo 2, en restant sur le GR9 je rencontre quelques passages où je préfère faire passer mon sac avant ou après moi.
Et il y a parfois des imprévus dignent de la team point barre. Photo 3 on ne voit ici que des arbres couchés sur une rivière. Ce qu'ils cachent c'est le sentier que je dois suivre et une belle frayeur pour moi qui m'engage parfois sans trop me poser de questions !
Prendre le temps
Pendant une semaine j'ai pris le temps. Celui d'observer, celui de penser, celui de ne rien faire, celui de s'écouter, celui d'être là à ce que l'on fait, celui de communiquer ou de ne pas communiquer.
Rentrée chez moi je dois dire qu'il y a comme un vide que je n'avais pas imaginé. Se lever et avoir comme seul objectif de prendre son sac pour rallier un nouveau point d'arrivée est simple. Pas de questions à se poser, on sait où l'on va. Finalement chez moi le matin j'ai une multitude d'options pour remplir ma journée. Même les journées de travail. Même si tu fais ta todo list tu peux très bien t'arrêter là et au final ne rien faire de ce que tu as prévu. Je suis bien dans mon chez moi la question n'est pas là et je ne me verrai pas ne pas en avoir. C'est cette question du choix. On dit que notre pouvoir de décision est limité dans une journée, d'où l'option de s'habiller toujours de la même façon afin d'éliminer dès le matin un choix à faire. Et bien je ressens bien aujourd'hui ce poids de la décision.