Aline, thé où ? Chroniques en mouvement

Abécédaire

Il y 52 semaines dans une année, 26 lettres dans l'alphabet, coïncidence ? Cela me donne deux semaines pour rédiger un article avec la lettre de la quinzaine. 26 articles pour me présenter autour d'un mot.

M : Manga

Mangathèque

Je suis dans une période manga depuis quelque temps je vais donc profiter de cette page pour y recenser mes lectures. Les mangas sont classés par catégorie selon le public visé. Les deux types les plus répandus sont le shōnen pour les mangas plutôt adolescent et le seinen pour un public plus adulte.

Seinen

Sidooh ❤️

Sidooh est mon manga coup de coeur. En 25 tomes nous parcourons les 20 premières années de deux frères. Nous sommes au Japon en 1858 où des navires étrangers (ils sont annoncés comme cela dans l'oeuvre) accostent. Ils apportent le choléra, des technologies nouvelles et une autre vision du monde. Les deux frères se retrouvent orphelins avec une seule idée en tête, devenir samouraï comme leur père et certainement venger la mort de leur mère emportée par la maladie. Les deux frères sont bien différents. L'aîné porte en lui la responsabilité de veiller sur son cadet. Il est sérieux et déterminé. Le petit est plus fougueux, il fonce tête baissé, déterminé lui aussi. Bien que impulsif il gardera toujours un grand respect pour son frère, le seul à pouvoir réfréner ses pulsions. Le lien qui les unis est très fort, apportant une grande force à l'histoire. On est touché par ce qui leur arrive, on ressent le feu qui les anime.

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V : Vegan-ish

J'ai entendu ce terme sur le podcast Relife et il me correspond bien. Il est difficile de trouver quelqu'un qui pense un peu comme moi et ça fait du bien quand c'est le cas. Je n'ai pas envie d'avoir une étiquette vegan sur moi. En fait je ne comprends pas qu'on doive absolument se définir selon sa façon de manger. Je mange végétalien on va dire 90% du temps. Si on me propose un gâteau fait maison, je ne demande pas si il y a du lait ou des oeufs, si j'ai envie d'en prendre j'accepte. Cela ne va rien changer au schmilblick. Je n'ai pas envie de m'expliquer au quotidien. Au restaurant je peux prendre végétarien, il est assez rare de n'avoir aucun choix en la matière. Je n'ai pas envie de chercher des heures un restaurant qui propose vegan, m'exclure d'un groupe et être l'attention de celui-ci pour ce motif. Oui c'est une cause importante mais je ne crois pas que m'exclure change le problème. Je ne suis pas quelqu'un qui sait communiquer autour de ces idées, ou même communiquer tout court. Je comprends que l'on puisse être hypersensible et refuser tout ce qui proviens d'animaux. Mais ce n'est pas mon cas. J'aimerai juste qu'il n'y ai pas d'étiquette.

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C : Chat

Attention, article 3615 ma vie ! Ou pas finalement :) Je pense qu'à l'heure où j'écris ces lignes j'ai vécu plus de 90% de ma vie avec un chat… je peux donc bien dédier le C pour eux. À la campagne les chats c'est un peu comme les vélos, c'est indissociable. Petite il y avait le chat officiel, celui qui dort à la maison, et les autres. On apprend beaucoup de choses aux contacts d'animaux. Qu'ils ont chacun leur personnalité. Un chat n'est pas qu'un chat. Ils sont tous des être différents. On les aime et on les déteste. Leur indifférence, leurs caprices, leurs ronrons, les câlins, les intentions, l'affection. Leur lenteur nous rappelle de prendre le temps, de savourer le temps. Et en même temps leur fragilité nous frappe parfois telle la foudre. Un enfant aura peut-être ces premiers drames au contact d'animaux. Il apprendra comme des événements peuvent faire mal et il apprendra qu'ils font tous mal. On ne s'habitue pas à la tragédie, peut-être juste on sait un peu plus faire avec. Et puis on oubli avec le réconfort du prochain. On oubli également de savourer, de profiter, de ce petit être doux et piquant en même temps.

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B : Bicyclette

Alors qu'au boulot à vélo revient pour le moi de Juin il est temps que je vous parle de ma lettre B, la bicyclette. Ce n'est pas le mot que je préfère mais impossible de faire un abécédaire sans parler vélo et la lettre V est déjà prise, alors partons sur Bicylette (et comme ça vous pouvez chanter Bicycle Race ;-) ).

Le vélo ça commence pour moi toute petite. Je me souvient de ce petit vélo bleu et blanc sous le sapin de Noël (en réalité je me souviens surtout d'une photo :-) ). Avec lui j'ai fait plusieurs aller/retour juste devant la maison afin d'apprivoiser le sans roulette. Je suis une petite fille de la campagne et à la campagne c'est impossible de ne pas avoir de vélo. Je me souviens ensuite de mon premier vélo de grande fille, gris et rose. Je pouvais faire un 360 avec le guidon. Je l'adorais, j'essayais de faire des figures avec, j'escaladais les petites buttes. Puis il y a eu le vélo jaune, le premier grand vélo. En vélo nous allions voir les écluses, on faisait nos petites balades. Un peu de gravel mais on n'appelait pas cela ainsi.

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A : Aphantasie

Aphantasie, mes pensées sont comme un café noir.

J'ai 19 ou 20 ans lorsque je fais cette découverte, je suis aphantasique. Cela part d'une banale conversation avec ma soeur qui m'en fait prendre conscience. Lorsqu'elle dit voir quelque chose qui ne se trouve pas devant elle mais juste à laquelle elle pense, ce n'est pas une vision de l'esprit (expression assez drôle quand on parle d'aphantasie) mais bien la réalité. Elle voit dans sa tête, elle voit en pensées comme j'aime le dire. Il a du s'en suivre un moment assez drôle où chacune essaie de comprendre l'autre, de savoir si l'une ou l'autre fait une blague, pour finalement se rendre à l'évidence que nous avons deux modes de fonctionnement différent. C'est assez dingue de se rendre compte à 20 ans que le fonctionnement interne que l'on a, que l'on croit être celui de tout un chacun et en fait celui d'une minorité de personne! Aujourd'hui l'on parle beaucoup plus de l'aphantasie et c'est une bonne chose car cela permet de mieux se comprendre. Depuis que je sais cela je me rends compte régulièrement que si je fonctionne, raisonne, de telle ou telle manière il y a peut-être un lien avec l'aphantasie. J'aime en parler autour de moi car je veux que chacun sache que, ce que l'on croit normal, ne l'est pas forcément. Cette découverte à fait partie d'un processus de compréhension du monde et d'indulgence auprès des gens qui a commencé lorsque je me suis identifiée comme introvertie. Je cumule pas mal de propriétés qui sont attribuées à un faible pourcentage de la population, des propriétés qui ne sont pas visibles extérieurement. Comprendre cela, que si je me sent si souvent un extraterrestre au milieu des gens, ce n'est pas juste que je suis bizarre mais bien parceque j'ai des propriétés en moi qui sont uniques. C'est s'accepter, c'est se comprendre soit même. Il est quand même plus facile d'avancer lorsque l'on connaît ce qui nous compose.

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